EXPOSITION BEN : RIEN D’IMPOSSIBLE

QUI EST BEN ?

Ben a construit son travail artistique autour de l’idée obsessionnelle selon laquelle « faire de l’art, c’est faire du nouveau ». En 1958, il a ouvert le Laboratoire 32 à Nice, un espace multifonctionnel situé au 32 rue de l’Escarène, qui servait à la fois de magasin de disques, de galerie d’exposition (surnommée rapidement « Ben doute de tout ») et de lieu de rencontres.

En 1973, le Musée national d’Art moderne a acquis Le Magasin de Ben, une collection d' »objets » provenant de sa boutique-galerie que l’artiste avait transformés en œuvre d’art. Parallèlement à ce projet, Ben a défendu le concept d’Art total et a activement participé au groupe Fluxus après sa rencontre avec George Maciunas en 1962. Il s’est impliqué dans des actions de rue (performances) et a diffusé les idées et manifestations du groupe à travers son « magasin ».

Rejetant les notions de savoir-faire, de beauté, de valeur marchande et de goût, Ben s’approprie et signe tout objet qui n’a pas encore été considéré comme une œuvre d’art, qu’il choisit lui-même. Il a ainsi signé des objets tels que l’argent, les eaux sales, les vitres, Dieu et même le terme « etc. » (1964).


À partir des années 1980, il explore la pratique de la « signature de vérités », d’abord objectives puis subjectives. L’écriture manuscrite est le médium le plus utilisé et le plus reconnaissable de Ben, agissant elle-même comme une signature. Ses « vérités » mettent en évidence les contradictions du monde de l’art, avec des affirmations telles que « L’art m’ennuie » ou « Qui a raison, Duchamp ou Matisse ? » (série L’écriture sur l’art, 1960-2000), ainsi que tous les dessins et articles qu’il a rassemblés dans ses revues Lettre de Ben, Bagu’Art et Haz’art.

Photo © Eva Vautier

On considère que Ben a été le créateur de l’expression « figuration libre » dans les années 1980, un mouvement artistique d’attitude néo-dadaïste et d’expression spontanée. Dans cette veine, il peint des portraits, des femmes nues et des tableaux dépourvus de contraintes stylistiques ou de conception artistique prédéfinie.

Ben utilise son propre ego en tant que référence fondatrice, notamment dans la série Autocritique (1974-2000), où il intègre des sentiments individuels tels que la peur, le doute, la jalousie et l’égocentrisme.

Son site Internet, www.ben-vautier.com, lancé en 1997, est à la fois un « placard à classement » où Ben archive « tout ce qu’il contient » et un puissant outil de communication sur toutes les questions qui intéressent l’artiste, notamment son engagement en faveur du multiculturalisme et des cultures minoritaires

ben a villers les nancy ?

Le château de Madame de Graffigny, situé à Villers-lès-Nancy, est un symbole de la Métropole du Grand Nancy. Depuis les années 80, il appartient à la commune de Villers-lès-Nancy et a toujours été destiné à accueillir des activités liées à la création et à la diffusion de la culture.Depuis 2013, une galerie propose des expositions mettant en avant des artistes locaux et internationaux. Aujourd’hui, la ville souhaite rénover le château pour en faire un lieu culturel ouvert à tous.

Françoise de Graffigny est l’auteure du célèbre roman « Lettres d’une Péruvienne en 1747 ». Elle est l’une des femmes les plus influentes de la littérature du XVIIIe siècle et la première femme en France à gagner son indépendance grâce à l’écriture.

Après avoir réalisé une grande exposition à Mexico, Ben se prépare à celle de Villers-lès-Nancy. Il est inspiré par les traces laissées par Françoise de Graffigny. Bien que les détails de cette inspiration ne soient pas encore connus, on sait qu’elle joue un rôle dans sa préparation.

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Un commentaire

  • A voir absolument quelle chance un artiste de ce talent à Villers les Nancy ! Je recommande

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